Bien chers lecteurs,
Voici trois suggestions de lecture.
Comme beaucoup d’entre nous, je suis d’une génération qui a parfois ignoré ou peu connu les événements précédant ce qui est habituellement appelé ‘’la conquête’’. J’ai donc grandement apprécié ces incursions en France et en Nouvelle-France.
D’autant qu’au Musée National de la Marine, à Paris, une œuvre m’avait interpellée, une lithographie, je crois, illustrant : des parisiens, en liesse, sous Louis XV. Dans les rues, ils fêtent la signature du Traité de Paris. J’avoue que pour moi, « canadienne », c’était un peu ‘’surprenant’’ disons!
N.B. les présentations suivantes ont été recueillies sur le site des éditions Septentrion et adaptées au format de notre bulletin. Vous pouvez vous procurer ces volumes dans vos bibliothèques municipales, vos librairies de proximité ou encore chez Septentrion éditeur.
LOUIS XIV ET LE CANADA 1658-1674, éditions Septentrion
Auteur: « Louis Gagnon : est né à Sherbrooke. Il a obtenu une licence en pédagogie à l’Université de Montréal. Après avoir exercé sa profession dans des institutions privées et publique du Québec, il s’est intéressé plus particulièrement à la didactique de l’histoire. »
« Le 10 mars 1661, le roi Louis XIV s’érige en monarque absolu, après avoir aboli le poste de principal ministre. L’onde de choc provoquée par cet événement sans précédent se propage jusqu’en Nouvelle-France. Le Canada saisit alors sa chance en attirant les regards de la Cour sur ce pays perdu.
Si le parti des jésuites entend en profiter pour mousser les missions évangéliques auprès des Sauvages, le camp du gouverneur s’empresse de déléguer Pierre Boucher auprès du jeune souverain afin de promouvoir les intérêts temporels de la colonie. Les ambitions convergentes des deux partis portent le roi à envoyer des troupes pour mater les Iroquois encore récalcitrants. Mais, pour Louis XIV, le véritable enjeu est moins la pacification du pays que le statut à lui accorder. Le verdict tombe, sans appel, en 1666: le roi écarte le projet d’un vaste royaume en Amérique sous prétexte que sa création compromettrait son prestige et la sécurité de ses sujets d’outre-mer.
La France du XVIIe siècle révèle une toile de relations serrées liant le monarque et ses sujets. Le bon plaisir du roi et l’aide calculée de Colbert se retracent dans ce réseau d’influence, contrastant avec le génie visionnaire de Boucher et de l’intendant Talon dont le dessein ne manque pourtant pas d’appuis: celui du gouverneur Frontenac et, non le moindre, celui du «citoyen» Vauban.
Au bout du compte, leurs écrits évoquent le rêve canadien d’un État grandiose et viable, comme ils témoignent de la désaffection du roi pour une certaine idée du Canada. »
Louis XV et le Canada 1743-1763
Même auteur que le précédent : Louis Gagnon, chez le même éditeur : Septentrion
Récipiendaire du Prix Percy-W.-Foy de la Société historique de Montréal 2015
« Quel sort connaîtra le Canada sous le règne de Louis XV ? Timide, peu sûr de lui, Louis XV n’assumera les pleins pouvoirs, à l’image de son arrière-grand-père Louis XIV, qu’à l’âge de 33 ans. Homme de paix par conviction et éducation, il est entouré de ministres puissants dont il se méfie.
Lorsque la guerre contre l’Angleterre éclate en 1756, cela fait déjà deux ans que les colonies s’affrontent en Amérique. Louis XV sera le roi qui cédera la Nouvelle-France à l’Angleterre en ratifiant le traité de Paris. »
1763. Le traité de Paris bouleverse l’Amérique; éditions Septentrion
Auteurs : Sophie Imbeault est historienne et éditrice; Denis Vaugeois, historien éditeur, Laurent Veyssière est archiviste et historien
Avec la collaboration d’Alain Beaulieu, Éric Bédard, Charles-Philippe Courtois, Yvon Desloges, Michel De Waele, Marcel Fournier, Donald Fyson, Joseph Gagné, Alain Laberge, Robert Larin, Raymonde Litalien, Didier Poton, Jean-Pierre Poussou et Laurent Turcot
« Après deux ans d’âpres négociations et de graves disputes, la France, l’Angleterre et l’Espagne signent à Paris le 10 février 1763 un traité de paix qui met fin à une guerre qui a embrasé les quatre coins de la planète. L’Amérique du Nord devient britannique. Le Canada, dont on ne connaît pas bien les limites, est officiellement cédé à l’Angleterre.
1763 est l’occasion de faire le point sur l’état de la Nouvelle-France avant la guerre, de se questionner sur la portée du traité et de revisiter les lendemains de conquête.
D’ailleurs, est-ce une conquête ou une cession? La France remboursera-t-elle son immense dette de guerre laissée en argent de papier? Qu’arrive-t-il à ceux qui choisissent de partir à demeure en France? Que signifie ce traité pour les Amérindiens ? Quel sort attend les communautés religieuses? Des voix se sont-elles élevées en France pour conserver le Canada? Quels choix s’offraient à la France ? »
Bonne lecture,
Guyane Bellavance (232)